dimanche 27 juillet 2008

Marcel et moi

"Il en est des plaisirs comme des photographies. Ce qu'on prend en présence de l'être aimé n'est qu'un cliché négatif, on le développe plus tard, une fois chez soi, quand on a retrouvé à sa disposition cette chambre noire intérieure dont l'entrée est "condamnée" tant qu'on voit du monde."
Marcel Proust, A l'Ombre des jeunes filles en fleurs.
Je viens de le finir, puisque c'est le 2e tome de La Recherche du temps perdu, il ne m'en reste donc "plus que" 5 à lire...
Faut aussi savoir qu'il y a de ces jolies phrases, fines et justes qui vous font aimer ce livre mais aussi tant de mondanités, de descriptions de robes et d'intérieurs et surtout de romantisme niaiseux à se farcir. Je prend un exemple (une phrase trouvée au hasard, le narrateur, jeune adolescent parle d'Albertine dont il est épris):
"Chaque fois que j'étais quelques jours sans la rencontrer, je m'exaltais en me répétant: "On ne vous voit jamais au golf", avec le ton nasal sur lequel elle l'avait dit, toute droite, sans bouger la tête. Et je pensais alors qu'il n'existait pas de personne plus désirable."


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